Tyrosse - Périgueux ou la loi du plus fort est restée la meilleure
Bonne chambrée pour ce premier et malheureusement dernier match des phases finales à la Fougère. De nombreux Périgourdins avaient effectué le déplacement et l'ambiance était chaleureuse d'autant que la réussite totale du repas d'avant match avait eu cet effet euphorisant qui sied au rugby de terroir.
Scrutée lors d'un échauffement musclé sous la houlette de leur Entraîneur anglais Sir Hill (sur le gâteau !!!), la formation périgourdine semblait fort largement calibrée et surpuissante et il faut dire que l'impression d'avant match se confirma sur le pré.
Entame de feu des joueurs rouge et bleu, motivés comme jamais et désireux de bousculer, tel David, le Goliath blanc et bleu ciel favori du jour. Vaillance extrême de nos joueurs avec une admirable solidarité du pack en particulier et de la défense en général. La mêlée tenait bon, les touches des visiteurs se retrouvaient perturbées et nos défenseurs se jetaient tels des morts de faim sur tout se qui passait à portée . Malgré toute cette abnégation, nos guerriers se heurtaient à un véritable mur de béton et les visiteurs profitaient goulument de ballons récupérés pour inscrire 3 essais majuscules, avec en particulier un 15 au physique de crayon, mais diablement joueur qui fut à la base de quasi toutes les concrétisations, avec un sens aigu des espaces et de la bonne passe, celle qui tue. Rien à faire, la machine périgourdine était lancée et l'essai très mérité des locaux en fin de première mi-temps qui soulignait une abnégation de tous les instants n'était cependant qu'un feu de paille, d'autant que, encore et toujours, quelques coups de pieds malvenus de nos cavaliers et , comme toujours, les retours à l'intérieur trop systématiques refermaient les Tyrossais dans la nasse dordognaise. Bien entendu, la tâche des nos 3/4 était difficile avec des ballons peu souvent propices au vent du large, mais il n'empêche que les qualités intrinsèques de nos joueurs avec en particulier un arrière et des ailiers rapides et inspirés auraient pu permettre de s'éloigner du coeur du jeu où les Périgourdins régnaient en maîtres , s'appuyant sur des gabarits énormes et un jeu collectif de très bon niveau.
Je sais bien que mes commentaires ne plairont certes pas à un supporter réputé emblématique qui n'a pas hésité à m'agresser verbalement violemment pour oser penser que certains ballons auraient pu aller à l'aile, mais, ayant de la liberté de penser une toute autre idée, je continuerai tant que je le pourrai à émettre mes commentaires. Que ceux qui ne sont pas intéressés ou qui y trouvent autre chose qu'une opinion veuillent bien ne pas les parcourir !!! Pour ce grand supporter, je suis évidemment excommunié pour subversion (mais c'est déjà fait depuis longtemps ) car mes critiques seraient permanentes et marquées de mauvais esprit, ce qui, venant de quelqu'un qui n'hésite pas à commenter la couleur de certains joueurs périgourdins, ce que je trouve lamentable, apparaît un comble! Qu'il me voue aux gémonies, mais je persiste à penser que les vertus de nos 3/4 mériteraient un rugby plus généreux et au large, un rugby qui utiliserait leur vitesse, leur dextérité et leur envie de faire vivre le ballon! SI cette pensée est considérée comme subversive, c'est vraiment que donner son opinion est un pêché mortel ! Je revendique mon admiration pour nos joueurs à la volonté chevillée au corps, ils ont fait plus que ce qu'ils devaient, dommage que ce feu qui les habite n'ait pas un canevas de jeu qui leur permette de mieux s'exprimer!
La deuxième mi-temps confirma qu'à force de remuer des montagnes et parfois de revenir s'y réenferrer dedans, nos valeureux joueurs finirent pas s'user et perdre un peu la foi, même si leur fierté louable leur interdit de céder un pouce de terrain qui ne soit conquis par l'adversaire! Les Périgourdins, appuyés sur leur pack d'acier, avec aux manettes un 9 à la passe et au coup d'oeil incomparables géra le temps avec patience et ténacité, se contentant parfois de jaillissements cuisants avec, le plus souvent le petit 15 en maître d'oeuvre inspiré et superbe. Il fallut même le plaquer avant qu'il ait le ballon car il allait à dame, ce que l'arbitre sanctionna d'un essai de pénalité .
La fin du match fut plus heurtée avec des mêlées un tant soit peu interminables, la messe était dite et le planchot affichait un score d'une amplitude ne reflétant pas le coeur magnifique des nos Tyrossais! Périgueux était plus fort, c'est tout à fait normal au vu de leurs moyens et de leur projet, nos Tyrossais n'ont pas à rougir de cette défaite même lourde! Un grand bravo aux deux équieps pour cette belle après midi de rugby et cette complicité globale entre supporters (vrais) visiteurs et locaux.