Challenge Européen AUCH - BATH 6 à 28

[Lou BERET]

Challenge Européen
AUCH – BATH Samedi 10 Novembre 2007
Auch Stade Jacques Fouroux
« Des Auscitains généreux s’inclinent sans rompre » (6 à 28 ).
Pour le FCAG. L’apprentissage continue.

Non ce ne fut pas un remake du « patient Anglais », mais bien plutôt « Masters and Commanders » qui se jouait sur le carré du Moulias, un vieil air des Pink Floyd, des années 80 adolescentes, me revenait lancinant. Scandant l’appel à briser l’évidence
« Breaking the Wall » .
le professeur était Anglais et le surveillant aussi vert que la belle pelouse du Moulias, en la personne de Mister Keane , visiblement pas venu interpréter une « balade Irlandaise » .
Le référé commis par l’RC, avec une belle constance récita les tables de la loi, distribuant à la volée quelques coups de règles sur les doigts des chenapans Gersois, qui dans leur résistance forcenée, s’engageait avec une belle vigueur, souffrant sans faillir devant la main mise Anglaise ; oublieux qu’ils étaient, qu’ils n’étaient pas encore invités à la table des grands d’Europe
Pas de quoi brouter le trèfle ni s’échauffer en dépit de l’horaire tardif et le froid vif qui piquait, tant le résultat final ne faisait pas grand doute, même auprès des inconditionnels qui soufflaient sur les braises de la révolte Gersoise.
Confronté à un grand d’Europe , demi finaliste de la prestigieuse Heineken deux saisons plus tôt , solide second du championnat domestique Anglais en cours , derrière les Sharks de Sale de Chabal le gladiateur médiatique, mais aussi de Benoît Bourrust l’espoir Auscitain ;
Bath et sa constellation de stars, Abendanaon l’arrière aux relances explosive, Barkley le métronome impassible, doublure de sa majesté Sir Wilkinson, et avec à la manœuvre, un champion du monde « fiori classe », le Sud Africain Butch James, qui prenait à l’ envie la ligne d’avantage, sur les rives du Gers jusqu’à honorer cette pelouse d’un bien bel essai.
Du coté du gaillard d’avant, Borthwick le solide deuxième ligne, de ces poutres comme les Anglais en produisent depuis toujours, sur leurs vaisseaux amiraux.
Derrière ses rugueux durs au mal , Bath déroulait un jeu académique , touche royale , pied avisé et main ferme ; disciplines sans faille dans les replacements dressant un double rideau impénétrable pour les sursauts de l’attaque Auscitaine .
Coté Auscitain, Mehadji Tidjini, le centre d’attraction, montra la voie, déchirant quelques brèches, pourtant vites colmatées r sonnant sans faiblir la révolte, désintégrant à l’envie le troisième ligne centre Lipman d’une cartouche amorçée par l’envie et la frustration à retarder l’inéluctable.
Rien d’infamant à s’incliner devant plus fort que soi
8 internationaux sur la feuille de match Anglaise, n’en jetez plus ! , la cause était entendue.
La seconde « biscotte » infligée aux résistants Gersois n’étaient pas indispensable pour les inconditionnels du Stade Jacques Fouroux ; au cœur chaud, mais elle rallumait l’étincelle qui réchauffait un peu la nuit froide
Au-delà du rapport vitesse puissance, déséquilibré, entre un promu en Top 14 et une équipe rompue aux joutes Européennes , qui se présentait dans une configuration proche de son équipe type , l’ intérêt de le confrontation pour le staff technique Auscitain,
tenait bien davantage dans la capacité des Auscitains à aller au bout de leurs intentions, jouer le jeu des rotations permettant de dégager de nouvelles options , sur les chantiers en cours à l’ouverture comme en première ligne , pour affronter le Top 14 qui constitue le seul véritable objectif .

Les « irréductibles » sans surprise , allaient faire dans le résistance, un registre ou leur crédit est grand , et disons le tout net, il se montrèrent à la hauteur , l’envie et la fougue retardant longtemps l’inéducable , n’accusant qu’un retard de dix points aux citrons :
Les rouges et blancs se multipliant à l’ envie , pliant sans rompre au prix d’une débauche d’énergie de tous les instants , mention spéciale à Nicolas Bontinck , Frédéric Medves à son entrée se jeta lui aussi à cœur perdu dans la bataille .
On a bien aimé, les prises d'intervalle du feu follet duilh à la maneuvre , Benoît Albert en demi d’ouverture sobre et réaliste, la partie pleine de Jérome Cholet, face à une forte opposition «.
La tenue du pilier gauche Mamuka Magrakvelidze et sa contribution dans le jeu augure bien avec Yohan Marty d’un flanc gauche de qualité, derrière la révélation de ce début de saison Fabien Barcella.

Guylain Mololo replacé à droite,

suite à l’ indisponibilité du taulier Pascal Idieder s’acquitta de sa tache avec solidité face à Paulica sérieux client .
Le retour de Gregory Menkarska à son meilleur, permettra de consolider l’ édifice en espérant le retour de Pascal Idieder , taulier du début de saison , absent pour quelques semaines , courage Pascal !
.
Pour preuve, du bel investissement collectif , certainement souligné par le duo Broncan Miquel, l’absence de bonus offensif pour Bath.

3 essais dont 1 de pénalité, discutable au terme d’une seule mêlée chahutée, décision sévère dont les Anglais n’avaient pas vraiment besoin pour s’imposer.
Pourtant 2 cartons jaunes, 7 mns à treize et 5 mns d’arrêts de jeu plus loin n’y changeraient rien,

L’indiscutable victoire Anglaise (28 à 6) laisse les Albigeois, vainqueur des légions Italiennes et futurs opposants des Gersois, en tête de la poule.

Pierre Broncan et Patrick Miquel, voulait tester la profondeur de leur banc ; les appelés n’auront pas déçus, ni perdus leur temps, ils auront du tyemps de jeu à n’en pas douter .

e FCAG , aura besoin comme toujours , du caractère de ses hommes et de tous ses arguments pour s'imposer enfin !