Challenge Européen AUCH s'impose au stadium d' ALBI

[Lou BERET]

Albi, Samedi 17 Novembre 2007.
COUPE D’EUROPE Challenge Européen

LA REVOLTE AUSCITAINE GIFLE UNE PREMIERE VICTOIRE GLACEE EN TERRE ALBIGEOISE

Ce coquin d’Eric Bechu, avait pourtant salué d’un clin d’œil, dans un avant match de courtoisie sous sa barbe poivre et sel, et son œil rieur, les vertus Auscitaines, comme on salue les braves, sans croire un seul instant que les Gersois ouvriraient dans pareilles conditions, leur compteur de victoire sur les Terres Albigeoises

D’ailleurs alors que le froid gourd menaçait de pétrifier une équipe Auscitaine subissant et empruntée dés l’entame, le renard Albigeois négligeait en chemin des pénalités de bon aloi, pour chasser alentours, le bonus offensif et ses quatre essais qui lui donnerait le droit de bouter l’ Anglais de Bath d’une possible qualification
Ils sont trop verts et bon pour des goujats, disait la fable ; La Fontaine est toujours d’actualité pour fesser les présomptueux.

La punition Cathare que semblait dessiner une première heure de jeu à sens unique, se transforma soudain en doute et le doute puis en panique en bord, à mesure que le physique et les idées se brouillent devant un coaching Auscitain déterminant

A l’arrivée du corsaire Brice Salobert, idées claires et jambes de feu, pour se lancer à l’abordage d’une essai au cœur de la forteresse qui entretenait la flamme des Rouges et blancs et maintenait à flot la chaloupe des Gersois

Dans un Stadium d’Albi qui sent bon la taille patron de la deuxième ville de Midi-Pyrénées – environ 12 000 places assises, quasiment toutes couvertes – la tribune neuve, et le public bon enfant, courageux dans le froid pour assister à cette première levée d’Auscitains courageux opiniâtres, irréductibles et au physique inoxydable devant une équipe Albigeoise pourtant proche de son quinze titulaire.

Pierre Henry Broncan, et Patrick Miquel avait vu juste, en jouant la carte des rotations ; au bout de la nuit glacée albigeoise, la jeunesse de ses troupes lui a donné raison.
Il fallait être courageux en diable et talentueux pour remonter ce 30-10 de la 60ème minute, au prix de 20 mn de folie …

À ce moment-là, grisés trois essais dans la soute, les Albigeois caressaient la promesse d’un bonus offensif que les erreurs auscitaines semblaient autoriser… Une mêlée souveraine, une touche qui chapardait des ballons sur lancers rouges, des trois–quarts rapides et puissants tel l’athlétique Timothy Bowker, un butteur efficace,… Albi avait la main mise sur la partie.
Auch opposait sa résistance farouche et on notait avec plaisir le retour de notre albatros Stéphan Saint–Lary qui dans le royaume des airs grappillait lui aussi quelques balles sur lancers adverses…comme autant de promesses

On nous dit parfois qu’il faut savoir souffrir pour apprécier les bonheurs simples
Ce soir c’est bien au bout de la souffrance que nos valeureux Auscitains sont allés puiser les ressources morales pour hisser leurs couleurs au bout de la nuit
La défense rouge et blanche pliait mais ne rompait pas, malgré deux essais albigeois de belle facture dans le premier acte.

La ligne de front tenait tant bien que mal, les mauls pénétrants et répétés allaient creuser peu à peu le sillon des doutes albigeois. À ce jeu-là, notre grand blond, Nicolas Bontinck, et ses chaussures noires, plus rapide qu’un cervidé, plaqueur inlassable, happant des ballons brûlants, fit merveille aux quatre coins du terrain.

Le détonateur fut sans conteste l’entrée en jeu, dés l’entame de second acte de Brice Salobert, catalyseur de la révolte auscitaine, véritable poison de la défense adverse, jambes de feu, pour gifler un essai de rapine, en plain milieu des poteaux,
Coaching aidant en seconde mi-temps, Barozzi avec l’insouciance de ses 21 ans, Minyalo, Mololo, Medvès et Tao, en chef de meute ajoutèrent leur volonté sans faille à la révolte auscitaine.
Nicolas Bontinck par deux fois, Brice Sallobert et Nicolas Pagotto
crucifièrent au final les espoirs albigeois. La forteresse tomba

trois essais imparables dans les vingt dernières minutes, et le pied de Benoît Albert ne trembla pas, du bord du terrain pour sceller la victoire

Avant Dax, on trouvera donc de légitimes raisons d’espérer même si plusieurs points demeurent encore perfectibles : un jeu au pied parfois hasardeux, comme en témoignent ces deux pénal touches rendues à l’adversaire, ou cette pénalité en bonne position qui se refuse aux barres,…
Sacré Rugby que l’on aime jusque dans ses scenarii les plus invraisemblances,
Rugby de toujours, qui ne pardonne aucune approximation et punit de manière implacable les présomptueux qui oublient le sacrifice au collectif,

Ce SCA aguerri par un saison d’élite convaincante, invaincu en championnat et fort d’une victoire initiale à Parme en Challenge Européen, semblait pourtant arrimé à son rocher Cathare
Avant que de céder sur sa base, au grand désarroi de son public devant la révolte de Gersois indomptables, morts mille fois et mille fois relevés .
De quoi donner la migraine du coté de Dax , qui s’apprête à recevoir des Auscitains revigorés , baptisé pour leur retour dans l’ élite du Rugby Français et qui ne rêvent déjà que d’une première communion avec leur public .

Le drapeau Rouge et blanc flotte sur la marmite

[GoT]

Et le 1000ième message du forum pour Lou Beret!
Félicitation!

[lou piap]

Il a gagné quoi?

[GoT]

Je lève sa limitation de taille pour les messages: finis les résumés!

[lou piap]