Comme lors de la précédente rencontre contre Carcassonne, la presse locale n'est pas avare d'encouragements à l'équipe du fief. Les correspondants en verve chantent aussi fort que les cigales méditerranéennes. J'avais dit et je le maintiens (impression toute personnelle) que j'adore ce (petit ?) manque de mesure d'une presse qui relaye les évènements sportifs de manière à susciter l'engouement des supporters de toute la région. On ne donne pas dans la demi mesure de l'autre côté du seuil du Lauragais! Et même si son altitude de 189 m ne devrait pas avoir vocation à bouleverser les approches humaines, l'histoire montre qu'il n'en est rien. Les Cathares furent indomptables, les vins enflamment les coeurs, les Journalistes sont les caisses de résonnance d'enthousiasmes forts et d'aventures à vivre sans modération.
Je me régale des écrits des Pagnol, Giono, Daudet et consorts, je me délecte de ces articles dithyrambiques et des interviews de joueurs convaincus de leur bonne fortune.
De là à conclure que les Tyrossais, même nés à l'ombre des pins des Landes seront résignés (résiniers?) au pied de la citadelle toute bruissante de rumeurs, il est un grand pas que même Tournaire ne franchit qu'en paroles car chacun sait que la joute vaudra son pesant de suspense et d'ardente lutte.
Notre presse à nous est certes plus frileuse et convenue, mais n'a-t-on pas donné dans l'outrance en annonçant aux supporters par micro officiel la tenue du repas des demi-finales avant même la fin du match des quarts retour contre ces malheureux Limougeauds qui auraient pu s'en offusquer ?
Les mêlées de Tournaire seront une des clés du match. Si l'on observe avec un peu d'espièglerie la tactique concoctée par notre Novès national contre des Biarrots marris comme jamais, on peut prévoir qu'une mêlée ne tourne vraiment bien à l'avantage du plus malin que si celui-ci pousse fort d'un côté et lâche non moins fort de l'autre. Une astuce peut-être, mais Labit, l'entraîneur de carcassonne n'a-t-il pas mariné dans la sauce toulousaine ?
Il va y avoir de la stratégie, de l'embrouille, du jeu d'influence.
Ah, ce parfum des phases finales, quel régal de le retrouver, et qui plus est à la mode méridionnale !
