Peyrehorade 10-12 Tyrosse => Victoire

[caco]

Peyrehorade Tyrosse 10/12

Point besoin de capuche fût-ce à quelques encablures de Brassempouy et de sa Dame, une météo automnale daignant suspendre ses ondées de saison ! Comme il se fait lors d’un derby, un public « de terrain » occupait bruyamment, façon « collé- serré », Étagères et Populaires d’un Stade d’Orthe revivifié .
Retrouvailles conviviales garanties entre voisins proches pour une rencontre test, les verts reprenant des couleurs après un départ poussif, les rouge et bleu, pour leur part, désirant effacer l’affront de l’an passé et afficher un rugby régénéré pour cette saison que chacun espère de rédemption et de retour en bonne compagnie des St Jean de Luz, Anglet, Mauléon et consorts que le club à la fougère n’aurait jamais dû quitter !!!
En cette veille d’armistice, on ne peut pas dire que la bataille ne fit pas rage et ce n’est pas mon camarade de travée Dan Lafargue, ex collègue de métier et bien au-delà, historique porteur de la tunique verte qui me démentira ! Les contacts étaient rudes, les luttes de conquête acharnées, les velléités offensives souvent désordonnées se heurtaient à une défense genre « pot de colle » qui emprisonnait à tout coup Attaquants, Défenseurs et ballon. Tyrosse tentait de mettre en place son plan de jeu alternatif désormais habituel cette saison, les gars de Peyrehorade se précipitaient goulûment sur tout ballon à leur disposition pour avancer en passes courtes au coeur du jeu, courageux et têtus tels les glorieux « poilus » du chemin de dames !
Quelques breaks significatifs des visiteurs du jour faillirent bien trouver récompense, en particulier un raid dévastateur du petit ailier tyrossais côté tribord, mais la pression constante posée sur l’ouvreur meneur de jeu rouge et bleu posait gros problème d’alternance ! Il eût fallu peut-être insister davantage «  devant » pour fixer les tenaces Peyrehoradais et libérer des espaces, mettre en quelque sorte la charrue à la suite des bœufs , la spécialité locale ne consistant pas à « regarder » l’adversaire jouer.
Le public, de plus en plus silencieux et circonspect, dut donc se contenter d’un duel de butteurs grandement servi par un arbitrage plus que sévère, souvent à raison, mais parfois à tort, bien plus « sanctionneur » que pédagogue et dans l’esprit de ce derby, engagé, mais correct ! Même les poteaux refusèrent à plusieurs reprise de laisser passer les tentatives vertes ou visiteuses, sans doute excédés par les trilles incessants du referee. Dans une atmosphère presque feutrée, le stade retenait souffle et respiration,quand, au terme de vagues acharnées et incessantes, les verts des gaves pointaient en terre promise, côté Nord qu’ils n’avaient donc pas perdu, passant en tête sur un score minimaliste de 10 à 9 qui réveilla les travées jusque là résignées suite aux échecs parfois impensables des butteurs de la vallée des kiwis !
Il était dit que cette courte avance serait insuffisante puisqu’une puissante poussée en terre adverse des rouge et bleu recueillit l’ultime pénalité de la gagne que le jeune réalisateur tyrossais, pourtant en demi réussite transforma pour le plus grand bonheur de son équipe et de ses supporters !
Ce fut un derby bien dans la tradition, disputé, tendu et indécis, bref, du rugby de petites cités fortes de leur formation !