par caco » 27 Avr 2015, 09:26
Saubion le 27 avril 2015
Chambéry-Tyrosse :
Plus que la déception, plus que la frustration, c’est la colère froide qui m’envahit suite à la correction infligée à nos valeureux et malheureux Joueurs au pied de la chaîne alpine. On sait maintenant pourquoi Chambéry avait adopté sur notre pré de la Fougère un mode alternatif de gestionnaire qui avait laissé une impression d’inachevé, de faux rythme. Les Chambériens étaient bel et bien sûrs de leurs forces et, ayant testé nos potentialités réelles en pays landais ; ils n’avaient pas été sans remarquer que, si les qualités individuelles des Tyrossais étaient bel et bien à prendre en compte, le jeu collectif faisait notablement défaut, pour preuve ces brèches dans la forteresse alpine non concrétisées faute de liant et de soutien systématique. Parenthèse essentielle, si la langue de bois ridicule des Instances tyrossaises( propriétaires de Club semble-t-il vu leur manière de mépriser les avis divergents) se sont réfugiées toute la saison derrière le prétexte que notre équipe avait changé, que des pièces maîtresses n’étaient plus là, donc qu’il fallait du temps, comment alors ne pas s’interroger sur le fait qu’à Vannes, Angoulème, Chambéry, pour ne citer que ces équipes, une situation au moins identique avait été gérée de bien meilleure façon. Mais tout le monde n’est pas Ringeval et certaines méthodes sont réellement du passé cela s’est vu de manière criarde dans cette double confrontation.
Après une première mi-temps où les locaux ont usé patiemment l’édifice du gaillard d’avant tyrossais, malgré une vaillance méritoire de rouge et bleu toujours ardents, mais s’épuisant à lutter individuellement contre un puissant collectif soudé et inexorable, je sentais bien personnellement qu’il s’agissait d’un « remake » de la chèvre de Monsieur Seguin, parce que, la fatigue du bus aidant, il n’était pas possible que les forces ne viennent à manquer, faute toujours de de dimension collective à opposer à une machine de guerre. Guerre au sens noble bien entendu ! Et c’est vrai que ce fut misère de voir nos petits gars emportés par l’avalanche chambérienne, donnant une leçon bien cruelle à ces guerriers que nous aimons et que nous respecterons car ils sont allés au bout de leurs forces ! Leçon de rugby, leçon de vie qui fait partie du jeu et dont on se relèvera si l’on arrive à dire la vérité à savoir que le rugby évolue et que l’on peut encore lutter, en fédérale bien sûr, pas de mégalo hors de propos synonymes de méconnaissance de l’hexagone ovale. Ceci, à condition de privilégier les compétences et non une main mise conservatrice défendant un entre soi qui fait mal à l’adaptation du Club au monde moderne ! En tout cas, il faut remercier les Chambériens pour n’avoir jamais sombré dans la condescendance car ils avaient en face d’eux des hommes valeureux dont on reste fier. Organisation, mêlées dévastatrices, soutien permanent, audace de ceux qui sont confiants sur leurs bases et de leurs forces, assurément Chambéry est une belle équipe qu’il sera intéressant de suivre face à Auch et un rugby gascon qui, lui, a su évoluer sans perdre ses racines. Une des preuves accablantes de cette indigence collective tyrossaise est le fait qu’un joueur comme Durquet, efficace et plus qu’utile dans le système bien pensé et éprouvé montois, a paru toute la saison comme l’albatros du poète, incapable de s’envoler parce qu’il n’est bon que dans un collectif bien huilé et construit. Le collectif, c’est l’Entraîneur !
On ne peut impunément faire fi de l’opinion de ceux qui aiment le club rouge et bleu et se permettaient parce qu’ils étaient plus qu’inquiets (synonyme : mauvais esprit ???) de tirer une sonnette d’alarme qui eut été salutaire. Cette fois, ce n’est pas l’arbitre, ce n’est pas la malchance ! 44 points à Castanet, 57 à Chambéry. Les chiens aboient (référence au forum libre !) la caravane passe était la devise ; La caravane ne passe plus et il sera préférable de se tourner vers une devise bien plus fédératrice qui sonne bien comme l’histoire de notre Club : « notre force c’est d’y croire », croire qu’une équipe renouvelée sans critères personnels et de confiscation de pouvoir viendra redonner de l’oxygène au club. Place aux jeunes et place surtout aux compétences et au plaisir de faire plaisir et non de se faire plaisir ! Allez Tyrosse. Illusion que tout ceci ? La suite le racontera !
caco